Bonjour les cousins, je me présente...

Les préfets avaient été choisis et proposés par le Conseil National de la Résistance qui coiffait les Mouvements Unis. Les Américains avaient en effet prévu l'AMGOT, c'est à dire une forme de gouvernement d'occupation, ce qui, évidemment, ne ouvait pas du tout plaire à de Gaulle, qui s'entendait déjà très mal avec Roosevelt. La Résistance avait mis très tôt en place un comité présidé si je me souviens bien, par François de Menthon, pour justement éviter le chaos au moment du retrait allemand et au fur et à mesure de l'avancée des Alliés. Certains préfets désignés ont d'ailleurs été tués avant de prendre leur poste. Ceci peut expliquer pourquoi une certaine animosité persistera dans les relations et pourquoi on a si peu parlé de l'OSS après guerre. Jean Moulin avait exigé que les Résistants cessent de recevoir des fonds américains que le trésorier des MUR, Bénouville, allait régulièrement chercher en Suisse. C'était Dulles qui faisait le lien à Genève.

Merci de ces partages. J'adore!
Pour les intéressés je serai au printemps aux Archives Nationales Américaines pour essayer de retrouver mon grand père. Puisque j'aurai à accès à tout les documents du SFU 4 je vous offre de garder un oeil ouvert sur quelque chose qui pourrait vous intéressez. Un expert des archives avec lequel je suis en contact m'a établi in plan détaillé pour ma recherche.

Selon vous que représente le Centre 145 à Algers et le Centre 17453 de Casablanca.

Dernière nouvelle qui complique encore plus. Il avait son brevet de pilote car ma grand mère se souvient d'avoir volé avec lui à Casablanca at c'est lui qui pilotait...Je j'ai sais rien pour la date à ce moment mais je suppose bien après la guerre.


P.s. J'ai découvert un nouveau groupe sous SPOC le SSS.

Connaissez vous le groupe Choc créer en 1942 par le groupe Résistant "Combat". Ils étaient en contact avec L'OSS . Je ne peut partager le lien mais celui-ci est facile à trouver sur google. Tapez Combat Résistance Française globetrotters sur Wikipédia.

Bonsoir,
J'ai pris le temps de consulter les archives dont je dispose, et voilà ce que je peux en tirer, avec toutes les limites des archives:

Le nom de Chassagne
- n'est pas dans la liste des personnels de la SFU-4 prévus pour débarquer en France entre le 15 et le 30 Août 1944.
- ne fait pas partie non plus des noms connus dans les détachements spéciaux rattachés à la SFU-4,
- n'est pas mentionné dans les divers rapports de la SFU-4 pour Août 1944; comme le rapport de l'équipe de liaison de la SFU-4 auprès de la 1ère Armée Francaise.

Par ailleurs,
- il n'y a eu aucun agent parachuté depuis l'Afrique du Nord avant Août 1943,
- Je n'ai pas trouvé de dossier d'agent BCRA/DGSS envoyé depuis l'Afrique du Nord dans les archives du SHD sous le nom Chassagne, quelle que soit l'époque.
- A titre personnel, je n'ai encore pas croisé ce nom parmi les agents infiltrés à partir de l'Algérie, que j'étudie. Je crois pourtant en avoir documenté une très, très grande partie.

A priori, pour l'instant, la seule notion d'un parachutage pour le Lt Chassagne, ou d'une mission en France en 1942-1943, tient à la ligne tapée sur le CV de Mr Chassagne gentillement communiqué par Mr Pelletier. Si je comprends bien, ce n'est pas un document militaire.
A l'inverse, un parachutage de Chassagne en 1942 vient contredire l'emploi du temps stipulé dans ses états de service (alors en service au 1er Etranger).

Alors tout cela m'interpelle bien sur, mais je ne sais pas quoi dire de plus.
Il faudrait un élément tangible d'origine militaire, ou un détail précis (date, secteur, anecdote tracable), pour aller de l'avant.

Bien cordialement,
Olivier

Michel Pelletier a écrit:Selon vous que représente le Centre 145 à Algers et le Centre 17453 de Casablanca.

Re-bonjour,
Je ne suis pas certain, mais je pense que ce sont des numéros de centres de mobilisation ou de passage, où les personnels en transit ou en changement d'affectation étaient rattachés administrativement (logement, repas, etc) le temps qu'ils rejoignent une 'nouvelle maison'.
Olivier

Michel Pelletier a écrit:Dernière nouvelle qui complique encore plus. Il avait son brevet de pilote car ma grand mère se souvient d'avoir volé avec lui à Casablanca at c'est lui qui pilotait...Je j'ai sais rien pour la date à ce moment  mais je suppose bien après la guerre.

En tous cas, voyez vous-même, le Lt Chassagne ne porte aucun brevet de pilote militaire dans les photos jointes, ni de parachutiste.
Ses compétences civiles ne changent pas grand chose à son histoire militaire en fait.

Michel Pelletier a écrit:P.s. J'ai découvert un nouveau groupe sous SPOC le SSS.

Il n'y a pas une mais plusieurs SSS. Il s'agit de 'micro' équipes chargées de faire la liaison avec les états-majors des divisions/6e Corps/7e Armée US, et de la 1e Armée Francaise. Des équipes dont je connais les personnels pour Août 1944 (tous je crois).
Aucun Chassagne parmi eux.

Bien cdt,
Olivier

ps:
Si j'avais à faire ces recherches, je creuserais plutôt l'histoire du coté du 11e Cuirassiers...

Olivier

Olivier, merci encore une fois. Les archives par lequel vous avec accès sur le SFU 4 sont -elles les memes que celles détenues par les Américains et celles des Anglais?

Le document en question "Carte de combattant" a été écrit par l' Office National des Mutilés, Combattants et victimes de la guerre. La mention est faite en première page en haut à gauche.

Tel que suggérez par chasseur Simorre, je vais contacté les Archives Française pour y voir plus clair à son dossier.

J'ai essayé du côté des Cuirassiers et la dame ne semble pas vouloir m'aidez. Après quelque emails et confirmation j'ai reçu par la poste l 'an passé une demande d'adhésion à l'association et j'ai refusé. Il y avait des frais annuels et ne demeurant pas là en France et ne pouvant aidez dans l'implication et réunions j'ai refusé. Cependant, je lui ai mentionné que j'étais prêt à payer pour l'envoi et la copie de documents. Mon message est resté sans réponse.

Olivier votre connaissance m'épate. Je vous lève mon chapeau.

Bonjour Olivier j'ai un cousin qui a affiché la photo sur une page Facebook de la SOE montrant mon grand père tenant le bazooka pour instruction au FFI et voici la réponse d'un membre. Qu'en pensez-vous?

Looks very similar to members of US OG Justine in the Vercors during 1944. They had the particularly distinctive look (amongst the other OGs) of M1938 leggings, mustard trousers, wool shirt with the arm flag on the left arm and the US pile cap.

Et pour ajouté suite à un oubli de ma part...Mon grand père a déja mentionné avoir travaillé avec René Hardy. Je viens de faire une recherche rapide sur René Hardy et voilà que je tombe sur le groupe Combat tel que mentionné déja. Je crois que je dois poursuivre cette piste. Selon vos connaissances que me conseillez-vous pour la poursuivre?

René Hardy! ALors là, ça devient sulfureux!
C'est effectivement un membre de Combat, responsable du Plan Vert qui, mis en oeuvre par la Résistance au moment du débarquement, a considérablement retardé les mouvements des troupes allemandes. René Hardy a été fait prisonnier par la Gestapo et relâché dans des conditions obscures, pour simplifier, il s'est retrouvé ensuite à Calluire à une réunion où il n'aurait pas dû être, celle où Jean Moulin et Raymond Aubrac ont été arrêtés, et il est le seul à s'en être échappé. Pour faire court, Claude Bourdet, le second de Fresnay à Combat, pensait qu'il avait voulu jouer au plus fin avec Barbie pour protéger sa maîtresse et que Barbie l'avait relâché pour le piéger. Lucie AUbrac a pensé qu'il avait carrément trahi et lui a envoyé un pot de confiture empoisonné.
Il n'y avait pas à proprement parler de groupe "Choc"à Combat, il y a, si je me souviens bien, des groupes de protection, il y a épisodiquement des liens avec d'autres grupes,il y aura des maquis.Il y a dans la Résistance plusieurs mouvements, l'action directe, c'est plutôt Libération , mais cette organisation est toute une longue histoire et les divers mouvements travailleront plus ou moins ensemble dans les Mouvement Unifiés de la Résistance et sous l'égide du Conseil National de la Résistance présidé par Jean Moulin. A ma connaissance, les relations de Combat avec l'OSS sont brutalement interrompues, comme je le disais plus haut, quand Moulin, mandaté par de Gaulle, s'oppose au financement de la Résistance par les Américains, financement qui passait par Dulles à Genève.
En Algérie, c'est encore plus compliqué, mais Hardy n'y a jamais été envoyé par Combat.

N'importe comment, il n'a pu connaître la vraie identité de Hardy qu'après la guerre, peut-être au moment des procès. Il est impensable qu'un membre important de Combat ait pu être connu, même à l'OSS, autrement que sous un de ses pseudonyme, Didot ou autre. Et je pense toujours que le Lt Chassagne ne se promenait pas en France sous son vrai nom. Olivier, votre avis (au fait comment va le jeune Yann?)

Et bien là je suis encore plus mélanger.

Pas d'affolement...Avec ce genre de dossier, l'étonnant serait qu'il n'y ait pas tout un tas de fils qui s'emmêlent. Et encore, il y en aurait d'autres, mais bon, je crois que ça suffit pour le moment Il fallait bien qu'ils couvrent leurs traces et les Allemands apprenaient vite.
Olivier finira bien par nous démêler tout ça, ou au moins l'essentiel.
Peut-être que vous pourriez essayer de mettre sur pied, d'après tous vos documents, une sorte de plan chronologique de ses affectations et de ses déplacements? On pourrait les mettre plus facilement en relation avec ce qui se passait à l'OSS, à Combat et dans les autres mouvements de Résistance, dans les maquis, en Algérie, etc.

J'aimerais bien vous donnez plus en ce qui concerne son dossier militaire mais c'est tout ce que j'ai. J'espère que les Archives Française seront capable de me fournir plus. Le dossier partagé me porte a croire qu'il aurait eu se document suite aux blessures encorues. Ici, au Canada nous avons le ministère des Anciens Combattants et notre dossier est aussi présenter avec tout ces éléments....Je sais je suis un vétéran Canadien.

Ce que je veux dire, c'est juste faire à partir des éléments que vous avez déjà un tableau chronologique du genre par exemple: 1942, opérations en France, 1943 tel déplacement... il y a déjà plein d'éléments dans les documents que vous nous avez communiqués, mais ils ne sont pas très faciles à lire et ça serait pratique d'avoir ce genre de tableau où on pourrait voir l'essentiel d'un seul coup.

Hello,

Michel Pelletier a écrit:Bonjour Olivier j'ai un cousin qui a affiché la photo sur une page Facebook de la SOE montrant mon grand père tenant le bazooka pour instruction au FFI  et voici la réponse d'un membre. Qu'en pensez-vous?
Looks very similar to members of US OG Justine in the Vercors during 1944. They had the particularly distinctive look (amongst the other OGs) of M1938 leggings, mustard trousers, wool shirt with the arm flag on the left arm and the US pile cap.

Désolé si je n'ai pas réussi à me faire comprendre voilà quelques jours.
Comme je l'ai déjà écrit, il s'agit d'une photo du groupe OG 'Justine' dans le Vercors, etc mais pas de votre père.
***
Hello, sorry if I apparently failed to make myself understood a couple of days ago. I had tried to! I'll repeat myself in English, maybe it will help.
This IS a picture of OG 'Justine' in the Vercors, indeed. The operators in the picture are known. If your father's name was Chassagne (Am I still correct?), then you father cannot possibly be in this picture. Besides, none of the members of 'Justine' is called Chassagne.

Michel Pelletier a écrit:Et pour ajouté suite à un oubli de ma part... Mon grand père a déja mentionné avoir travaillé avec René Hardy. Je viens de faire une recherche rapide sur René Hardy et voilà que je tombe sur le groupe Combat tel que mentionné déja. Je crois que je dois poursuivre cette piste. Selon vos connaissances que me conseillez-vous pour la poursuivre?

If you want to obtain answers, my personal opinion is that you should start working only from facts established by others, outside of the family circle. If possible, only from Army documents.
Your best bet is your father's 'Etats de Service' which lists all the units he served with. You already have that, and this is a rock-solid starter.
Now, it does not mention -or even hint at- either a clandestine mission, nor parachute training, nor a parachute drop. It mentions SFU-4, instructing French troops and then being assigned to 1st Army.
So far, most other suggestions contradict this solid element. And, there is a realm of details that also go against a parachute mission, both in the Etats de Service, and also in the photos that you kindly provided. I listed these obersvations higher up. Now, if you cross these elements, I can't say anything else but that things do not add up right now.
I think injecting more hear-say in this mix is likely to drive you in all sorts of wrong directions. Only more basic, authentic documents and pictures of the period will help you sort things out. And I think nothing but Personal files can provide this kind of documentation in the end.
Working from there, from that very clear sheet, I would look into your father's files at Pau (or Vincennes) archives.

ps: My own little personal opinion, for what it's worth, is that the archives in Washington will provide all sorts of interesting files, but they are quite unlikley to provide evidence directly concerning your father. He was assigned to the French army!
Your main -or only- hope, let's be realistic, lays here in France, in the army archives.

Best,
Olivier

Merci Olivier. Bizzare quand même que nous avons cette photo en main et qu'il ne s'agit pas de lui.

Lundi 16/12/19

Olivier , bonjour et merci pour ta participation ; tes renseignements dépassent largement mes connaissances dans ce domaine particulier..Nous avons la chance d'avoir quelques éléments "pointus" (je pense à toi , Inés et d'autres ) qui apportent du "grain à moudre".
L 'intervention de Michel s'avère ne pas toucher au Bataillon de Choc , mais est trés intéressante car elle permet de voir un autre coté de la guerre "spéciale"..
Cdlt.Henri

Henri, Michel, comme Dominique est un vétéran, peut-être des mêmes opérations. Si Michel veut bien, est-ce qu'on ne pourrait pas lui ouvrir carrément un sujet pour qu'il nous parle un peu de sa propre expérience sans mélanger avec la recherche sur son grand-père? Celle de Dominique était rude, et puisque nous avons la "chance", si on peut dire, d'avoir aussi des membres du Forum qui ont vécu la guerre dans nos générations, on devrait leur donner la parole, même si ce n'est pas exactement le cadre ici, non?

Oui, toujours curieux et intéressé de tous vous lire. Merci pour toutes vos contributions!

Et un grand merci à Michel de participer, c'est parfaitement intéressant dans tous les cas et les photos sont superbes, de vraies raretés.
Je n'ai moi-même pu rencontrer que moins d'une poignée d'anciens du SPOC ou de la SFU-4. Rencontrer, même virtuellement, un nouveau membre de la famille d'un ancien est absolument génial. Ne perdons pas cela de vue!

Michel, je peux sans doute vous éclairer un peu plus (ou commenter au moins) toute indication que vous pensez suivre à Washington/NARA2. Je connais très, très bien ces archives (ainsi que celles de Londres, Paris, Berne et d'autres). J'ai aussi pris le temps de visiter la plupart des lieux en question aux Etats-Unis, Canada, Grande-Bretagne, France etc... (Seule l'Algérie manque encore à mon compteur). Ca aide beaucoup. Enfin, je suis d'une ancienne famille du Vercors, ce qui aide aussi de certains points de vue, notamment concernant la mission 'Justine'.

Toujours dispo pour aider ou aiguiller qui que ce soit dans des recherches,
Bien amicalement,
Olivier

Justement, un tableau chronologique aiderait à faire le tri entre les informations authentiques: Only more basic, authentic documents and pictures of the period will help you sort things out. et les traditions familiales. 9a permettrait de suivre les pistes différentes sans tout embrouiller.