<< COLLECTIF DU 1er BATAILLON de CHOC >>
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chasseur Murat

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Message  randonneur Dim 11 Nov - 0:15

Bonjour,
mon père (décédé en janvier 2006) était au 1er Bataillon de Choc depuis Staouéli jusqu'à l'Autriche. le Chasseur Murat devait être à la 2ème section de la 2ème compagnie. Il ne nous a jamais parlé de la guerre et nous n'avons jamais pensé à l'interroger. Il écrivait ses mémoires, mais est décédé avant d'aborder son engagement au Bataillon. Il a fait la Corse, l'île d'Elbe, Toulon, etc. Il a laissé un album photos que j'ai scannées mais que je devrais réduire car apparemment elles ne peuvent être téléchargée sur ce forum. Et quelques articles dont je recopie le dernier ci-dessous:
Nous progressions sur un chemin, à proximité d'une ferme. Nous avions été repérés par l'ennemi car nous bénéficiâmes d'une salve d'obus. Nous avions appris à plonger, ce que nous fîmes. Nous les avions entendu arriver (on peut même les entrevoir mais il n'y pas de temps à perdre dans ces cas là) et par chance les objets de mort étaient arrivés groupés dans le tas de fumier du côté opposé. Evidemment nous ne nous sommes pas attardés.
Le lendemain, nous nous trouvions à quelques kilomètres, attendions des directives pour continuer. Il faisait beau, il y avait du soleil. J'étais avec mon chef de section à proximité d'un char. Les obus arrivèrent dispersés. J'en entendis un, ne pus que baisser la tête. Je vis en même temps le lieutenant Barry s'effondrer. L'obus était tombé sur le char protégé par son blindage. Mon compagnon avait reçu un éclat dans la tête, pas bien gros mais suffisant pour lui enlever la vie. Quant à moi pendant quelques instants ma production d'adrénaline fut à un taux assez élevé. La guerre continuait, ce furent 48 heures parmi d'autres. (Broetzinguen 9 avril 45)...
En dernière anecdote, doit on parler de bravoure ou provocation, de coquetterie ou de courage, de défi peut être, je ne sais. Toujours est-il qu'au 1er Bataillon de Choc, nous n'avons jamais porté de casque.
Son précédent chef de section était le lieutenant Durrmeyer "tué le 29 janvier à Jebsheim. Il avait reçu l'ordre d’attaquer cette commune sachant ce qu'il y avait en face. Mais il obéissait. Il progressait dans un champ de neige avec ses compagnons avec devant lui les armes automatiques et les auto-canons de l'ennemi, sans aucune protection pour les chasseurs à pied: les chars n'étaient pas au rendez-vous. Beaucoup des nôtres furent tués ce jour là. Je n'ai pas pris part à cette triste journée, on me l'a rapporté."
Voilà, j'espère pouvoir vous faire profiter de quelques photos prochainement.
Que le souvenir de ce bataillon perdure.
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Message  Chasseur TISSOT Dim 11 Nov - 0:37

Bonjour Randonneur,

Merci pour ces anecdotes, le souvenir de ce bataillon perdurera, nous serons d'ailleurs à Jebsheim fin janvier afin de rendre honneur aux hommes tombés lors de ce combat...

je vous avait envoyé les photos que nous avions sur votre pere, vous pourrez les retrouver sur le forum.

Cordialement

Valentin

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Message  Chasseur TISSOT Dim 11 Nov - 0:49

Essayez de contacter Henri (chasseur SIMORRE)

Il est en contact avec Monsieur COACHE et Monsieur GUICHARD qui ont connus votre pere, les souvenirs s'estompent mais peut etre pourront ils vous parler un de votre pere

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Message  Chasseur SIMORRE Dim 11 Nov - 1:43

Murat , bonjour.... Comme te le dis Valentin , je suis en contact régulier avec les anciens (de moins en moins nombreux...) .... Perso, j'attends avec impatience les photos de ton père... Inconditionnel du Choc , j'ai plus de 800 photos de 43/45 et continue à chercher.... J'espère que tu pardonneras le tutoiement (une des règles du Forum) , en plus je pense que tu dois être un peu plus âgé que moi (mon père était de 27 et j'ai 61 ans....) . Adhérent à l'Amicale du Choc depuis 1980 , il est possible que j'aie côtoyé ton père au cours de commémos.... Mon oncle était Sergent à la 4éme Cie (de 44 à 46 ) et mon père chasseur puis Cap/ Chef de 46 à 48 au Choc.... Cdlt

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Message  mickey Dim 11 Nov - 3:25

Bonjour Murat .
L'anecdote de l'éclat d'obus qui a tué le LIEUTENANT ? mon pere en parlait aussi ?
Il me semble que c'était a DURRENDENZEN ou JEBSHEIM ?
Ici plus plus de copains Bourguignons Ex BAYARD en ALSACE de cette époque .
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Message  Chasseur TISSOT Dim 11 Nov - 3:50

en effet Mickey c'est à Jebsheim que le lieutenant Durremeyer est tombé.

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Message  Chasseur LILIAN Dim 11 Nov - 3:52

Michel Durrmeyer est né le 16 avril 1916 à Marseille.

Etudiant en médecine, il est mobilisé en septembre 1939 à l'Ecole d'application du Génie. Admis au peloton d'élève officiers de réserve, il est promu aspirant en avril 1940. Fait prisonnier à Cerqueux (Maine-et-Loire) lors de la campagne de France en juin 1940, il est interné au stalag 1 A en Prusse-orientale. Malade, très affaibli, il est rapatrié pour raisons sanitaires en France en mars 1942.Après deux mois de convalescence, il reprend ses études et entre dans la Résistance.

A Lyon, centre de son activité, il crée avec quelques compagnons une imprimerie clandestine où il confectionne de faux papiers de travailleurs ce qui facilite l'évasion des camps de prisonniers de nombreux de ses camarades. Il organise aussi des évasions par l'Espagne jusqu'à l'invasion de la zone sud par les Allemands en novembre 1942. A cette date, il décide de passer lui aussi par l'Espagne. Avec son frère, il réussit, après plusieurs tentatives, à traverser la frontière pour rejoindre Barcelone. Internés plusieurs mois ils finissent par rejoindre le Maroc.

Michel Durrmeyer, refusant une affectation dans un service médical s'engage le 6 juin 1943 au Bataillon de Choc comme aspirant. Chef de section, il se distingue lors de la campagne d'Italie et notamment le 1er octobre 1943 en s'infiltrant dans les positions ennemies et en faisant, avec deux de ses hommes, six prisonniers. Promu sous-lieutenant, il participe activement à la prise de l'Ile d'Elbe où, le 17 juin 1944, il prend le PC de San Pietro di Marino, pousse jusqu'à Marciana Marina en anéantissant ou faisant prisonnier les détachements chargés de faire sauter le pont de Bagnio. Un peu plus tard, il fait prisonnier à lui seul les servants d'un nid de mitrailleuses. Il est décoré de la Légion d'Honneur sur le champ de bataille.

Débarquant en Provence en août 1944, il fait preuve d'une inlassable activité et d'une audace extraordinaire lors des combats de Toulon. Ainsi, le 21 août, il fait reculer tout seul une section ennemie, causant une dizaine de pertes dans ses rangs. Le mois suivant, il est blessé par balle à la cuisse à Talant en Côte d'Or et évacue la position en dernier. Après une courte convalescence à Paris, il rejoint son unité et se distingue de nouveau en novembre 1944 dans les combats devant Belfort faisant encore de nombreux prisonniers.

Le lieutenant Michel Durrmeyer tombe le 30 janvier 1945 en Alsace, à Jebsheim, mortellement blessé par un obus antichar.

Il est inhumé à Nîmes.
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Message  mickey Dim 11 Nov - 7:51

Merci du tuyau .
Dans les documents de mon père , je ne retrouve rien pour la CIE ni du GROUPE !
Juste un document qu'il a signé un engagement pour la durée de la guerre au bataillon de choc "BAYARD le 11 09 44 et avant qu'il faisait partie des FFI COTE D'OR de juin 43 au 11 09 44 !
Ensuite la suite normale jusqu' la fin de guerre en AUTRICHE .
Puis a resigné pour l'INDO ou il est affecté à la 1/2 Brigade SAS à SAIGON pour emploi a la STUP jusqu'a la fin de son contract le 22.03 .49.
Voila son parcours de soldat ou il a terminé comme Sergent.
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Message  Langelot Ven 30 Aoû - 1:53

Bonjour à tous, j’arrive un peux tard à la discussion mais j’espère peut-être y ajouter quelque chose, et peut-être aussi trouver quelqu’un qui aurait pu connaître mon oncle, Jean Ayral (chef du groupe commando Gédéon – Provence, aout 1944) :
 
Jean Ayral (Compagnon de la Libération), écoute l’appelle du 18 Juin, saute le mur de son école à Dax - où il prépare sont entrée à Polytechnique, - et rejoint l’Angleterre.  Il sert, en tant qu’officier,  à bord d’un navire piège dans la Royal Navy, puis entre dans les services secrets du Général De Gaulle (B.C.R.A.).  Adjoint de Jean Moulin, et 1er chef du B.O.A. (Bureau des Opération Aérienne), il est arrêté par la Gestapo à Paris en Avril 1943, mais réussit à s’échapper, en plein jour, en tuant deux sentinelles armées. Étant recherché à Paris par les allemands, et définitivement « brûlé », il est enfin rapatrié en Angleterre en juin 1943 via une opération Lysander.  Cherchant une autre affectation active, il rejoint les F.N.F.L. pour des missions clandestines de vedette rapide (Corse, Italie et Provence).  Finalement, en vue du débarquement de Provence, il est parachuté à Brue-Auriac le 12 août 1944 à la tête d’un groupe de commandos marins (groupe Gédéon) pour armer et organiser la résistance locale, puis rejoindre Toulon pour empêcher le sabotage de l’infrastructure navale du port par les Allemands.  Ayant été l’un des premiers soldats français à entrer dans Toulon aux cotés des troupes du Choc de la section du Lieutenant Durrmeyer, il meurt au Carrefour des Routes tué par mégarde par une autre section (je pense) des troupes du Choc qui pensait avoir devant eux un allemand.  La rue où il tomba porte aujourd’hui son nom (rue Jean Ayral).

Mon oncle maintenait un journal où le témoignage de son épopée y fut décrit. Malheureusement, il ne put le compléter et les détails des dernières journées de sa vie nous sont resté vagues…  Mon frère et moi-même venons de terminer un livre sur lui qui sera publié pour le 70ème anniversaire de sa mort (Héroïsme - Jean Ayral Compagnon de la Libération, Histoire et carnets de guerre de Jean Ayral  18 juin 1940 – 22 aout 1944 aux éditions l’Harmattan). Si quiconque aurait quelconques informations relatives à mon oncle Jean Ayral où à propos de l’action menée par le Lt. Durrmeyer à Toulon, s’il vous plait, prenez contact avec moi.  Peut-être aussi parmi les photos des troupes du Choc à Toulon, y aurait-il des commandos marins non identifiés ?  Je pense qu’ils devaient porter le béret vert à l’anglaise comme les troupes du Commandant Kieffer.  Nous avons une photo de lui prise à Signes la veille de sa mort, mais on y distingue mal les détails.

Langelot
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Message  Inès Lacroix Ven 30 Aoû - 18:28

Bonjour!
Vous ne pouviez pas mieux tomber, nous sommes en train de réaliser une version informatique du Journal de marche du Bataillon de Choc pour le CNEC et le Forum et j'aborde justement le débarquement à Toulon (une bonne cinquantaine de grandes pages en double colonnes, ça prend un peu de temps...). Nous sommes en train d"étudier la question de la diffusion du JMO, mais si je tombe sur des détails vous concernant particulièrement l'un ou l'autre, je vous les transmettrai.
Pour Jean Ayral, avez-vous jeté un coup d'oeil dans Noguères?
Inès Lacroix
Inès Lacroix
COMMANDANT


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Message  bishop Ven 30 Aoû - 20:53

Inès Lacroix a écrit:Bonjour!
Vous ne pouviez pas mieux tomber, nous sommes en train de réaliser une version informatique du Journal de marche du Bataillon de Choc pour le CNEC et le Forum et j'aborde justement le débarquement à Toulon (une bonne cinquantaine de grandes pages en double colonnes, ça prend un peu de temps...). Nous sommes en train d"étudier la question de la diffusion du JMO, mais si je tombe sur des détails vous concernant particulièrement l'un ou l'autre, je vous les transmettrai.
Pour Jean Ayral, avez-vous jeté un coup d'oeil dans Noguères?


merci d'avance pour ce super gros boulot......
bishop
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