Colonel Sistach et Capitaine Dugast

Le capitaine Dugast, mon père, a fait parti des pionniers...les commandos d'Afriques ou il se fit remarquer à plusieurs reprises avec Girardon dont il a sauvé la vie à l'ile d'Elbe, et ou il pris le commandement pour enlever les pièces cibles. Girardon est mort à Toulon vous le savez lhors du débarquement en Provence qui ne fut pas la "Champagne campaign" comme disaient les américains. Ce sont les commandos Français en rubber boat qui ont les premiers mis le pied en Provence et  prirent toutes les pièces d'artillerie allemande et pas les américains comme il est dit au mémorial, dans ce film d'archives américaines idiot qui est projeté aux touristes. Mon père fut bléssé à la Môle dans un corps à corps ou il tua un SS grâce son colt 45 deux jours avant la mort de Giradon. Puis les commandos d'Afrique intégrèrent le premier choc ou le contraire...l'histoire des fusions est compliquée et l'on ne sait plus qui est l'enfant morganatique ou de sang Royal...car tous furent nobles au combat.
Bref.... dans les années 70 nous la famille Dugast, étions dans les Pyrénées Orientales à Céret ou l'un de mes copains s'appelait George Sistach comme son père... . Je fis la connaissance de sa famille dont le patriarche n'était autre que le colonel Sistach amputé d'une jambe sur le champ de bataille en Indochine. Mon père et lui firent vite connaissance vous vous en doutez. Mon père avait ces deux jambes, mais avait laissé sa santé et peu de  raison sans doute dans les camps du Laos ou il fut prisonnier, voyant passer, caché par la jungle, les avions qui allaient à Dien Bien phu ....Pour finir la croisade il reprit le combat en l'Algérie ou il fut décoré de la légion d'honneur au même endroit que mon grand père. Je suis allé enfant à la SAS de Sillègue au milieu des half track, des aloutettes et des ...bananes.
Voilà le temps passa nous nous perdîmes de vue Georges fit st-Maix puis l'Alat et moi le con. Le Colonel mourut et le Capitaine aussi.
Pourtant, au plus profond de ce qui fait de nous des héritiers dignes quelque soient nos vies, chacun combattant à sa façon, restent leurs mots, leurs images, les odeurs d'uniformes dans les armoires et le tintement des médailles cachées dans des boites de cigares, restent sur nos lèvres de fils, le sel dans leurs rides, comme si ils pleuraient parfois de s'être battu pour rien ou presque, d'avoir vendu leur peau pour des politiques et autres donneurs de leçons dont le seul fait d'arme fut de leur cracher dessus....encore aujourd'hui.
Mais les temps sont là, tout proches de leur donner raison cent fois ....d'avoir honoré leur drapeau par le sang et par la faim, par la nausée de survivre aux chairs arrachées avec leurs os.
Salut les Sistach, Salut les Dugast, Salut les commandos de la première heure au fanion "SANS PITIE".

A mon père que j'aime, qui se fit enterrer, avec sur la poitrine, ce dernier drapeau Français qu'il descendit lui même en Algérie.

Bonjour à vous et merci pour cet éclairage... Les noms cités sont connus....Comme vous avez pu le voir si vous avez parcouru le Forum , nous sommes intéressés par l 'histoire des unités de Choc...Perso , je suis "branché" 1er Choc ou servirent mon oncle (44/46) et mon père (46/48)....SISTACH est une des figures du Bataillon..Si vous avez des photos et des souvenirs accepteriez-vous de les partager?????Nous ne sommes pas trop riches en ce qui concerne le Cdo d' Afrique.

Ci dessous une photo de Georges SISTACH que j'ai récupéré sur un bulletin  des années 50 de l' Amicale des Anciens du Choc....


Au cas ou , je vous donne mon adresse mail:  henri.simorre@orange.fr

J'en profite pour vous souhaiter une Bonne Année

Cdlt.  Henri

DUGAST , re-bonjour.Je relis votre message , le Commando d' Afrique n'intègre pas le Choc (ou vice-versa) le commando d'Afrique (issu des Corps Francs d' Afrique qui avait fait ses preuves...) est devenu le 5ème Bataillon de Choc fin 44 , le 1er étant le Bataillon de Choc , le 2ème , le Bataillon JANSON DE SAILLY (unité F.F.I) , le 3ème , le Commando de France (crée en 44 à Staouéli ou le Choc et le Cdo d' Afrique s'entrainèrent), le 4ème , le Commando de CLUNY (unité F.F.I ) le 5ème , le Cdo d' Afrique et le 6ème , le Commando de Provence (unité F.F.I.)

Début janvier 45 ces unités formèrent 3 groupements de Choc:
1er Groupement , 1er et 3ème Choc .
2ème Groupement 2ème et 4ème Chocs
3ème Groupement 5ème et 6ème Chocs

Fin 45 ces unités se fondent dans le 1er R.I.C.A.P. (Régiment d'Infanterie de Choc Aéro-Porté)...

Cdlt. Henri

DUGAST , allez dans la rubrique "Les autres commandos de la 1ère Armée " puis dans Commandos d' Afrique et là vous trouverez pas mal de choses.... Cdlt . Henri

Bonjour,

je rejoins Henri dans ses propos quand il dit que le 1er BPC n'a rien à voir au niveau filiation avec les commandos d'Afrique (cf. graphique réalisé et disponible dans ce site à l'adresse suivante : accès au fil). Les cdos d'Afrique, devenus 5e Choc, ont en effet fusionné en octobre 1945 avec le 6e Choc (ex. commandos de Provence) pour former le 2e bataillon du 1er RICAP qui plus tard est devenu le 2e BPC (début 1947) et qui sera dissout le 15 juillet 1948.

Graphique miniature, cliquer pour agrandir et accéder à l'image:
.

Pour ma part je suis très intéressé par les cdos d'Afrique et impatient de vous lire

Cordialement
Bruno

Je vous fais allégeance devant la démonstration de la filiation, je n'en sais que ce que j'ai lu et cru avoir compris ....bref ce n'est pas grave le fond de notre affaire est de défendre l'idée se perdant que des hommes ont défendu une patrie sous toutes les latitudes, une nation et son drapeau. L 'histoire ( et la technologie) nous font nous retrouver virtuellement avant que je le souhaite nous unissions nos filiations à ces hommes pour reformer un cœur commun, un esprit à transmettre. C'est un serment que nous faisons ici de ne rien oublier. Pour le Colonel Sistach j'ai le souvenir d'un homme meurtri mais généreux, il m'impressionnait beaucoup avec ces deux béquilles et cette jambe manquante ( une désarticulation complète sur le champ de bataille en indo SVP....) Un médecin était mandaté tous les deux ans pour vérifier que la jambe n'avait pas repoussée....c'est authentique et il en riait beaucoup !!! Mon père lui fit onter un dossier pour toucher une pension d'ancien d'indochine....car à l'époque il n"y avait pass eu de guerre en indochine...Vous voyez ce que je veux dire. Pour les documents je n'en ai aucun juste une photo de JOJO junior son fils, mon copain que je recherche, qui a été gendarme au final après St maix et L'alat...Lui doit avoir des archives. Son petit frère Dominique est une figure de la fac de Perpignan sociologue de talent dont vous pouvez sans risque lire l'excellent blog extrêmement instructif !!! Je vais tenter de le contacter pour renouer des liens et peut être avoir des photos. Mais tout ceci est de l'ordre de l'intime et il faut veiller vous le comprenez à ne heurter aucune sensibilité...Tapez Dominique Sistach fac Perpignan et abonnez vous à son blog....les chiens ne font pas des chats !!!! J'avais déjà vu cette photo du colonel....
Des commandos d'Afrique aucune photo pourtant très nombreuses de la carrière de mon père dont certaines sont des merveilles. avec quelques images 8mm prise en Algérie lors du baptême de mon petit frère à la SAS de Sllègue, baptisé par le père Tabonne avec son casque colonial et sa barbichette blanche qui connaissait mon père depuis toujours. qu'est devenu cet homme à la robe noire et au casque colonial....incomparable. J'ai beaucoup d'image d’Indochine dont je vais faire un film. Lisez l'excellent commando d'Afrique de Patrick de Gmeline on y parle plusieurs fois de mon père et notamment quand il a sauvé Girardon...la réalité était plus... crue pour Girardon mais bon paix à leurs âmes. Il est finalement mort noblement.

Bon je vais chercher cette rubrique sur les commandos d'Afrique ...A bientot Guy-Louis Dugast

Guy-Louis , bonjour..Merci pour ce que vous apportez..J'espère que vous aurez de nouvelles chose à nous faire découvrir sur nos Anciens...A vous lire , je pense que vous êtes né en Algérie...Dans quel coin? Et quel es vôtre âge?? Moi , je suis né à TLEMCEN ou mon père aprés le Choc et le 1er R.C.P était passé en Gendarmerie (né en 51 , nous sommes rentrés en Métropole en 53 , je n'ai rien connu "des évènements"...)
Le Forum est une mine formidable pour qui s'intéresse à ces unités hors normes..J'ai eu la chance dans les années 80/90 de cotoyer pas mal d' Anciens des différents Chocs et je regrette de ne pas m'être plus "impliqué" pour obtenirdes renseignements....Dommage.... Salutations et à continuer à vous lire... Henri

Des photos d'Indochine, il y en a pas mal dans la présentation de notre ami Bishop à Staouéli. ça donne une idée...

Bonjour, je suis Dominique Sistach. Vous pouvez me contacter via le site, puisque je ne peux communiquer publiquement mes données pendant quelques temps. Cordialement

Dominique , bonjour et bienvenu..J'espère que vous apporterez des renseignements sur le Capitaine SISTACH... Cdlt . Henri

Bonjour à Tous,

Mon père est arrivé en Indochine assez tot. pour ce dont, je me souviens, il était à la 4e compagnie du 1er choc. Raymond Muelle venait à la maison quand j'étais enfant pour préparer son livre sur le bataillon. Il explique et cite mon père pour les différentes opérations qu'ils menèrent, notamment à Cao Ban, puis a Dalat où mon père perdit sa jambe. Durant l'affrontement, il avait perdu son arme, et se saisissant d'une sur un blessé, n'étant plus approvisionnée et ne pouvant riposter, il fut blessé à la hanche dans un face à face avec un vietcong.
Il avait fait la seconde guerre mondiale dans les soe des anglais. Je sais peu sur cette période, les archives anglaises sont encore bloquées pour les SAS. Je sais qu'il restructura le maquis des corsaires dans les Cévennes avec des sous-off britanniques. Adolescent, je l'ai accompagné au Vigan où il retrouvait pour la première fois ces camarades (1979).
Il participa à la libération du pays, puis parti à Staouili pour s'embarquer vers l'Indochine.
après de longues années au val de grace, plâtré du maneton jusqu'à la pointe du pied, il se remit et partit en Algérie où il commanda la subdivision du matériel du port d'Oran. Il fut, à sa grande peine, l'un des derniers officiers français à quitter Oran. Le déchirement brisa sa carrière. Envoyant chier (au sens propre), le général commandant la place, refusant de donner ses camarades engagés dans l'OAS, il fut cassé. Oran, qu'il appelait Chicago, fut sa dernière citadelle en guerre. Il termina sa carrière dans son pays, en Catalogne, en commandant une unité du matériel.

Voilà,
bien à vous,

Dominique

pour mémoire, la photo que vous utilisez est celle la remise de la cravate de commandeur de la légion d'honneur. Après l'Algérie, il refusa d'être nommé grand croix du mérite national.

Dominique , re-bonjour..Il me semble me souvenir de discussions avec Raymond MUELLE qui me disait que votre père était au Choc en 43 , envoyé en mission d'encadrement de Maquis (S.O.E , B.C.R.A???) , il ne rejoignit le Choc qu'aprés guerre..Je vais chercher dans mes archives si je retrouve ceci..... Mon Père était à la 4ème Cie (puis la 3ème) en Indo ...Il est possible qu'il ait été sous les ordres de votre Père....
 Cdlt .  Henri

a ce que je sais il fut affecté au choc fin 43. Jusque là, il agissait dans la clandestinité sous autorité des britanniques.

On a déjà eu sur le Forum un cas d'officier affecté officiellement à une de nos unités (les Commandos d'Afrique cette fois) et servant quelques temps comme instructeur, figurant même sur des photos puis disparaissant complétement pour de mystérieuses missions sous l'autorité du colonel Passy - Henri, vous vous rappelez de notre Canadien.
Dominique ce que vous dites du retour d'Algérie de votre père ne m'étonne pas. Mon parrain en est revenu avec une énorme dépression nerveuse. Ancien des Commandos de France retourné à l'aviation en 45, après l'Indochine et Suez, il commandait le 2e CATAC de Médéa.

Re-bonjour..Je cotoie pas mal d' Anciens et bien souvent l' Indo et l' Algérie restent des souvenirs douloureux.... Cdlt . Henri

Dominique , suite à "plongée" dans mes archives , je viens de retrouver l'article parlant de votre père , article écrit par Raymond MUELLE dans le bulletin EN POINTE N° 38 de 1984 (je dois préciser que le bulletin N°1 date de juillet 1946 , et que ce bulletin est "repassé" plusieurs fois par le N°1 suite à plusieurs remaniements... Si la chronologie avait été respectée ce bulletin aurait le N°88 ).

Raymond MUELLE écrit (il m'en avait parlé plusieurs fois lors de nos rencontres...): " il était parmi les premiers à STAOUELI , avant même ceux qui sont venus pour la Corse.Son état signalétique note son affectation auChoc en avril 43 alors que la création officielle du Bataillon est mai 43.... Breveté parachutiste......SISTACH appartient à cette petite équipe mal connue , qui , de Staouéli , avec le badge Bataillon de Choc sur le bras , est allée par l' Espagne ou l' Angleterre remplir ces missions d'encadrement des F.F.I. auxquelles nous étions , en principe destinés  (Raymond rappelle que le Choc a été crée pour assister la Résistance..)


TEXTE des pages 26 et 27 du Bulletin N°38  de 1984....





Raymond MUELLE m'avait parlé de plusieurs Chocs qui partirent "mener leur guerre"en encadrement de Maquis et rejoignirent (pas tous..) le Choc aprés la fin de la guerre....Je regrette de ne pas avoir exploité "le filon"....

Voilà ce que je peux vous apporter comme renseignements....  Cdlt .  Henri

Merci pour ce beau document sur ce grand soldat, Henri.

Mille mercis !

Comme quoi dans le MATERIEL il n'y avait pas que des planqués , pour mon compte engagé dans la service du Matériel devenu Arme en 76 .
Apres 21/9/17 jours rendu dans le monde civil ou d'autres aventures m'attendaient comme le CHOMAGE