<< COLLECTIF DU 1er BATAILLON de CHOC >>
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
-46%
Le deal à ne pas rater :
Oceanic OCEAB120W Batteur électrique – Blanc
7.51 € 13.91 €
Voir le deal

recherche sur les chasseurs de la section expérimentale du 1er choc

4 participants

Aller en bas

recherche sur les chasseurs de la section expérimentale du 1er choc Empty recherche sur les chasseurs de la section expérimentale du 1er choc

Message  christophe peny Jeu 22 Mai - 1:38

Bonjour à tous,

Je suis nouvellement inscrit sur ce site afin de rechercher des documents photos, lettres, rapports, etc..) concernant mon oncle, le caporal chef Jacques Pény, qui était Chasseur à la SE du 1er choc et s'est fait tué dans l'attaque de Pforzheim le 8 avril 45. Son chef, l'aspirant Jeanneney est également décédé ce jour là.
Il est arrivé au Maroc en septembre 43 et a fait entre autre la campagne de Provence.

Merci de regarder pour chacun ce que vous auriez comme documents où il pourrait apparaître ou être mentionné !

C. Pény
christophe peny
christophe peny
CHASSEUR


Revenir en haut Aller en bas

recherche sur les chasseurs de la section expérimentale du 1er choc Empty Re: recherche sur les chasseurs de la section expérimentale du 1er choc

Message  Chasseur TISSOT Jeu 22 Mai - 6:06

Bonjour Christophe

J'ai trouvé un passage dans le JMO qui mentionne le décès de ton oncle

LA S.E. À BROETZINGEN (8 avril 1945)
La route a été longue depuis le Rhin, mais elle a été belle pour nous, puisque le dieu de la guerre a épargné la Section dans ces premiers jours de la campagne d’Allemagne.
C’est au complet que Stein nous héberge pour la nuit, et d’après certains, pour quelques heures de repos seulement ; car, demain, nous aurons la journée dure, puisque, une fois de plus, c’est en pointe que nous combattrons pour Pforzheim.
L’enjeu est d’importance, et vaut le réveil à 2h. Le temps de s’habiller, de se « brêler », suivant l’expression du Bataillon, et voilà tout le monde sur la route, en bas, prêt à partir. Un civil, avec la platitude habituelle des Allemands, se propose pour nous mettre sur le bon chemin.
Le temps est splendide, légèrement frais, et nous marchons rapidement sous une voûte d’étoiles. Douze kilomètres dans ces conditions sont plus agréables que fatigants, et quand, devant nous, se dresse la masse sombre du pont de l’autostrade, qui marque le point initial de l’attaque, la pause réglementaire ressemble plus au morceau de sucre qu’on donne au jeune poulain venant de travailler, qu’à la ration d’avoine devant réparer ses forces.
Il est six heures et demi quand nous repartons. Le soleil passe un œil au-dessus des collines qui entourent la ville, et semble regarder le Bataillon en marche, colonne par un, silencieux, presque recueilli, sentant l’action imminente ; la Section va de l’avant, en protection du command-car P.C.
Tiens ! voilà les premières maisons, elles sont paisibles au milieu de leur petit jardin ; et, puis tout de suite, le premier carrefour, « la S.E. en avant ! »L’ordre arrive de bouche en bouche et se répète encore, tandis que nous partons au pas gymnastique vers le carrefour. A peine arrivés, l’Aspirant JEANNENEY nous met au courant et, deux minutes après, cette maison étrange et d’aspect sévère qui se trouve sur la droite de la route, au milieu d’un jardin encore plus bizarre qu’elle-même, brutalement ouverte, minutieusement fouillée, sert d’asile au P.C.
Nous reconnaissons rapidement notre nouveau domaine ; c’est un cimetière, ou plutôt un grand parc jonché de tombes, et la maison est celle du gardien. Mais déjà les radios s’agitent à leur poste, tandis que les premiers coups de feu des Compagnies au contact réveillent en sursaut les habitants. En protection autour du P.C., nous avons le temps de discuter les premiers résultats de l’attaque ; ça a l’air de « gazer » ; la gare et la rivière sont atteintes facilement et chacun de se demander si ce sera un nouveau Toulon ou un autre Karlsruhe. Mais, après le calme relatif de la première heure, la résistance semble se durcir ; le crépitement des armes automatiques devient plus rageur et, vers 8h, cinq ou six arrivées toutes proches nous rappellent aux réalités de la guerre. Le P.C. doit être repéré. Effectivement, toute la matinée, les obus continuent à tomber tout autour, et se chargent de prouver aux prisonniers qui arrivent nombreux, que, même pour eux, la guerre n’est pas encore finie. Vers 11h, l’artillerie de chez nous et l’aviation soumettent la partie de la ville encore aux mains de l’ennemi à un bombardement sévère et prolongé. Le calme qui suit ce bruit assourdissant n’en est pas moins lourd de menaces, et bientôt le P.C. reçoit de nouveaux coups. C’est vers 2h que nous le quittons, notre chef de Section en tête, à travers le dédale des tombes quelque peu ébréchées.
Mais de nouveau, c’est une longue heure d’attente sous les éclats qui passent avec un sifflement bizarre, et les obus qui s’acharnent.
Nous laissons ce lieu insalubre pour aller vers un nouveau combat.
Ce sont des chars qui, une fois encore, seront notre périlleux moyen de transport. Il s’agit de passer par le quartier de la gare, virtuellement nettoyé, de traverser Broetzingen et de foncer à la rencontre de nouveaux éléments français, sévèrement accrochés à l’Ouest de Pforzheim.
C’est un peloton du 1er Cuirassier qui sera le maître de notre destinée. Sur le char de tête, notre chef de Section grimpe avec quatre d’entre nous ; cinq par char, voici la consigne ; et en avant ! tout de suite c’est la descente vers la gare, bientôt saluée par un tir de fusants, heureusement mal réglé. Mais les Allemands qui occupent les collines Sud, Sud-Est et Sud-Ouest de la ville s’acharnent sur cet objectif alléchant, et aux fusants se mêlent les perforants qui passent un peu haut avec leur sifflement sinistre. Enfin, voici la gare, avec son faux air de sécurité, puisque nous ne sommes plus vus des collines d’en face. Faux est le mot, puisqu’à peine nous sommes nous engagés le long de la voie ferrée qu’une fusillade intense se déclenche, à laquelle se mêle le bruit sec des arrivées de mortiers et de « 88 ». En un clin d’œil, tous les « morpions » - c’est notre indicatif radio – sont en bas des Shermans. Mais sur le char de tête trois corps restent allongés, couverts de sang. C’est PENY et de BAUDUS, un jeune engagé rayonnant de sympathie, mortellement blessés ; l’Adjudant JEANNENEY très sévèrement touché. Le temps de descendre du char et la colonne repart dans le crépitement des mitrailleuses.
Tout le quartier s’enflamme d’un coup.
Les « morpions » veulent venger leurs morts et côte à côte, avec les Légionnaires, ils entrent dans la bagarre, brutalement, farouchement, d’un seul élan.
Il est 14h, l’Adjudant COACHE prend le commandement de la Section.
Avec précaution, les chars avancent, suivis de leur essaim de protection ; l’intensité du feu est incroyable et puisque les tireurs isolés nous guettent, à quoi bon ménager les fenêtres, les caves et les maisons. Tout ce qui bouge est bon pour la mitraille, les balles sifflent de tous côtés et les « 75 » des Shermans nous déchirent les oreilles. De la cave au grenier, les maisons payent leur part de la défaite. Ici , nous grenadons une cave, là, ce sont des fenêtres qui volent en éclats sous les rafales des mitrailleuses lourdes et des mitraillettes. Plus loin, c’est un mur ou un toit éventré par un obus de Sherman ; et celles sur qui notre haine s’est le plus appesanties, finissent par brûler avec un hurlement sinistre auquel vient se mêler l’odeur âcre de la poudre et du sang. Le vrombissement des chars, en démarrant, scande notre avance et, bond par bond, pied à pied, nous forçons un à un les nids de résistance.
Derrière nous, la rue principale de Broetzingen n’est plus que poussière, ruine et fumée ; c’est là que l’ordre de stopper l’avance nous parvient, ainsi que celui de repli. Il est 16h 30. « Donnez-nous le temps de relever nos blessés et nos morts demandent les Légionnaires et les Chasseurs de chars. Car eux aussi ont payé la victoire d’un lourd tribut. « Tenez jusqu’à demain » répond le P.C.
Chacun prend son poste pour la nuit, et la Section, puisqu’elle est en réserve du dispositif, en profite pour se regrouper et dénombrer ses pertes. PENY et de BAUDUS n’ont pu être sauvés. L’Aspirant JEANNENEY, mourant, a été transporté à l’Hôpital, une balle dans le bras ; RENAUX est aussi évacué.
Avant de nous reposer pour la nuit, nous allons rendre une dernière visite à nos morts, un dernier hommage à leur courage tranquille. Nous restons douze que le sort a encore épargné, et puisqu’il faut tenir, nous tiendrons jusqu’à demain, car tous nous voulons que leur sacrifice ne soit pas vain. Ils ont payé de leur sang ce lambeau de terrain, c’est à nous de le garder.
Sergent-chef GIFFEY

Je regarde si j'ai d'autres infos, si tu souhaites le lien du JMO envoi moi un message je te l'enverrai en privé.

Cordialement

Valentin

_________________
en pointe ! toujours !
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Chasseur TISSOT
Chasseur TISSOT
LIEUTENANT-COLONEL


Revenir en haut Aller en bas

recherche sur les chasseurs de la section expérimentale du 1er choc Empty Re: recherche sur les chasseurs de la section expérimentale du 1er choc

Message  Chasseur TISSOT Jeu 22 Mai - 6:13

LES PHOTOS MISES PAR VALENTIN AYANT DISPARU , j'en remet à sa place...Cdlt.Henri

photo de la section d'expérimentation sur l'ile d'Elbe en juin 44

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

legende:

Ile d'Elbe juin 44. La section et son fanion , à l'arriére un panneau signalant "San Piéro" (la qualité n'est pas géniale mais c'est une photo d'époque....)Debouts de G à D :Orbégozo, Capdevielle,Haby, Grenet, Falzon, Prat, Moulin, Arguillère, Amat, Mayeur, Richard, Buisson, Dufour, X, Giffey, Bermot et Barraud , accroupis(G à D)Schalk , Villotet, Vangehuchten, Gross, Giovanni, Cerutti, Campana, Aguilar, Bellagamba et Viallon. A noter qu'Orbégozo, Barraud ,Schalk et Viallon (aux extémités des rangs) portent des "bandolers".......

BONJOUR  Samedi 4/8/18 , je replace cette photo avec une correction:  IL S' AGIT DE LA 2ème SECTION DE LA 1ère COMPAGNIE sous les ordres du S/Lt ARGUILLERE.... Cette section devient SECTION EXPERIMENTALE aprés ELBE , ou la SECTION EXPERIMENTALE originelle a été  éradiquée...  Cette photo m'a été offerte par Jacques ORBEGOZO il y a des années...
Le Fanion est celui de la 1ère Cie (bleu) ...Les sections n'avaient pas de Fanions...
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]

Cdlt..Henri

_________________
en pointe ! toujours !
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Chasseur TISSOT
Chasseur TISSOT
LIEUTENANT-COLONEL


Revenir en haut Aller en bas

recherche sur les chasseurs de la section expérimentale du 1er choc Empty Re: recherche sur les chasseurs de la section expérimentale du 1er choc

Message  BKLX Jeu 22 Mai - 8:47

Bonsoir Valentin,
c'est très frustrant de voir la mention [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
 Sad 
Bruno
BKLX
BKLX
ADJUDANT-CHEF


https://para-histoire-et-insignes.blogspot.com/

Revenir en haut Aller en bas

recherche sur les chasseurs de la section expérimentale du 1er choc Empty Re: recherche sur les chasseurs de la section expérimentale du 1er choc

Message  Chasseur TISSOT Jeu 22 Mai - 18:56

bonjour Bruno, je vais essayer de régler ce problème  Wink 

_________________
en pointe ! toujours !
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Chasseur TISSOT
Chasseur TISSOT
LIEUTENANT-COLONEL


Revenir en haut Aller en bas

recherche sur les chasseurs de la section expérimentale du 1er choc Empty merci

Message  christophe peny Jeu 22 Mai - 19:27

Merci beaucoup ! Votre réactivité est vraiment impressionnante.
Je veux bien effectivement avoir accès à ce lien.
Mes recherches avancent doucement et un habitant de Delle m'a même appelé hier soir pour me signaler que l'habitante qui avait logé mon oncle pendant 5 semaines vivait toujours...!
A bientôt à vous lire.

C. Pény
christophe peny
christophe peny
CHASSEUR


Revenir en haut Aller en bas

recherche sur les chasseurs de la section expérimentale du 1er choc Empty Re: recherche sur les chasseurs de la section expérimentale du 1er choc

Message  Chasseur TISSOT Jeu 22 Mai - 22:57

Bonjour Christophe,

Tiens nous au courant de l'avancée de tes recherches cela nous intéresse également  Wink , je t'envoi le lien par message privé

Par contre je ne trouve pas de trace de ton oncle lors de la prise de Belfort (liste des chasseurs présents lors de la prise de belfort disponible dans le JMO), peut être était il blessé/en convalescence pendant ce temps la.

cordialement

Valentin

_________________
en pointe ! toujours !
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Chasseur TISSOT
Chasseur TISSOT
LIEUTENANT-COLONEL


Revenir en haut Aller en bas

recherche sur les chasseurs de la section expérimentale du 1er choc Empty Belfort

Message  christophe peny Mer 28 Mai - 0:28

Oui, effectivement, il était absent car faisait une formation spécifique du côté de Delle je crois. Cette formation de 5 semaines préparait les cadres de la 2ème armée qui allait ensuite le Rhin. Il rejoindra son groupe plus tard.... avec les conséquences que l'on sait.

Merci pour les recherches. J'attends aussi des nouvelles d'un président d'association de cette bourgade.

Amicalement
christophe peny
christophe peny
CHASSEUR


Revenir en haut Aller en bas

recherche sur les chasseurs de la section expérimentale du 1er choc Empty Re: recherche sur les chasseurs de la section expérimentale du 1er choc

Message  Chasseur SIMORRE Lun 7 Juil - 20:40

Christophe , bonjour...Je ne prends connaissance de ton message qu'aujourd'hui (plus d'un mois 1/2 aprés ton appel...) ... Dommage que tu ne nous ai pas contacté plus tôt  car Mr ORBEGOZO (décédé il y a un an 1/2) aurait pu t'en parler , il était de la S.E .....Il reste encore Gaston GIFFEY qui a été le dernier Chef de la S.E (en tant qu'Adjudant) , malheureusement il est atteint de la maladie d' Alzheimer et ne peux plus répondre à nos questions...

Il y a encore l'ex Adjt COACHE qui lui a toute sa tête mais est grabataire et sous oxygène en permanence ....Je vais lui téléphoner et essayer de voir s'il se souvient de ton parent...




Je t'invite à mettre sur le forum les souvenirs que tu pourrais avoir.... Salutations.  Henri

_________________
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Chasseur SIMORRE
Chasseur SIMORRE
LIEUTENANT-COLONEL


Revenir en haut Aller en bas

recherche sur les chasseurs de la section expérimentale du 1er choc Empty Re: recherche sur les chasseurs de la section expérimentale du 1er choc

Message  Chasseur SIMORRE Sam 4 Aoû - 2:38

Bonjour..Samedi 4/8/18 , je viens de remettre la photo prise à ELBE avec une correction , cette section n'était pas encore Section expérimentale , elle ne le devient qu'aprés Elbe ou la section expérimentale originelle a été complètement anéantie...

Cdlt..Henri

_________________
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Chasseur SIMORRE
Chasseur SIMORRE
LIEUTENANT-COLONEL


Revenir en haut Aller en bas

recherche sur les chasseurs de la section expérimentale du 1er choc Empty Re: recherche sur les chasseurs de la section expérimentale du 1er choc

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut

- Sujets similaires

 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum