ETAT DE L'ENTRAINEMENT DU BATAILLON DE CHOC (daté de juin 44)

CONDITION D'EXECUTION DES MISSIONS

L'execution des missions du Bataillon nécessite la réalisation d'un certain nombre d'opérations préalables bien caractéristiques de l'emploi du Bataillon:

- transport à pied d'oeuvre
- vie en pays ennemi
- renseignement
- reconnaissance
- approche et repli

qu'il est indspensable de connaitre à fond avant d'étudier le role des différents échelons du Bataillon dans l'éxécution des missions.

I/ TRANSPORT A PIED D'OEUVRE

Le transport à pied d'oeuvre d'un bataillon destiné à opérer sur les arrieres de l'ennemi pose un probleme complexe. La résolution depend de facteurs militaires ou diplomatiques qui souvent restent inconnus tres peu de temps avant l'engagement. C'est ainsi que pour la campagne de Corse, la signature de l'armistice Italien a completement changé le probleme. Le transport initialement prévu par parachute a pu se faire par mer et il a été facilité au point de permettre le débarquement à quai à Ajaccio.

Les différents modes de transport se rangent en trois catégories:

- voie de terre: tous véhicules hippos, autos, voies ferrée, marche à pied.
- voie de mer: tous batiments de guerre (vedette, sous marin, chasseur de sous marin, contre torpilleur, L.C.I...) et de commerce, le débarquement s'effectuant, soit à quai, soit au moyen de petits bateaux d'assaut en toile, L.C.A.
- voie des airs: avions de transport, planeurs, parachutes.

L'incertitude qui pese sur le moyen de transport à employer pour les opérations implique la nécessité pour tous les éléments du Bataillon d'etre à meme d'utiliser n'importe quel moyen. Le but de l'entrainement dans chaque catégorie peut etre défini comme suis:

VOIE DE TERRE
- entrainement tres poussé à la marche
- faire passer les permis de conduire à tous les chasseurs du bataillon et les familiariser avec les différents modeles de véhicules, en particulier les marques allemandes (partiellement réalisé)

VOIE DE MER
- acclimatation aux differents modes de navigation, en particulier le sous marin, la vedette, le chasseur de sous marin, L.C.A, L.C.I. (réalisé)
- entrainement aux petits bateaux (réalisé)

VOIE DES AIRS
- entrainement au parachute: partiellement réalisé (voir ci dessous), mais tous les chasseurs ont subi l'entrainement au sol ce qui permet, le cas échéant, de parachuter tout le monde, quitte à consentir un certain pourcentage de casse à l'arrivée.
- entrainement d'un ou deux hommes par section au pilotage de planeurs (non réalisé)

Malgré tout l'intéret que présente l'entrainement aux différents transport, il n'a jamais été perdu de vue au Bataillon que le transport n'est qu'un moyen et non un but.
C'est donc toujours sous l'angle du combat et non sous l'angle du sport intégral que l'entrainement des moyens de transport est envisagé, en particulier pour le parachute.

SITUATION DE L'ENTRAINEMENT AU PARACHUTE AU 15 JUIN 1944:

1ere compagnie:
- 1 section 4 sauts
- 1 section 1 à 3 sauts
- 1 section 1 saut

2eme compagnie:
- 2 sections 4 sauts

3eme compagnie:
- 1 section 4 sauts

4eme companie:
- 2 sections 4 sauts

Section d'expérimentation: 4 sauts

Soit au total 9 sections parachutables sur 17

Clair,net,précis...

J'ai oublié de préciser mes sources (ou plutot ma source): instruction relative à l'emploi du bataillon de choc (les prochains articles sortirons également de ce bouquin )

Chasseur TISSOT a écrit:J'ai oublié de préciser mes sources (ou plutot ma source): instruction relative à l'emploi du bataillon de choc (les prochains articles sortirons également de ce bouquin )

J'me disais bien qu'il manquait quelque chose

Apres les gens vont croire que je suis un spécialiste ^^ alors que ce bouquin est plein d'infos intéressantes sur l'instruction et l'emploi des chocs, avec le JMO ce sont mes deux bibles, et les photos d'Henri et les albums du ss lieutenant gerard sont mes icones .

Super ! Merci pour ces infos !

Mince alors moi qui te prenais pour un INSTRUCTEUR CHOC , mince alors (sic)