je me présente et vous soumets mes préoccupations

Je me présente.
Retraité de la DGA (Direction Générale pour l’Armement) je profite du temps libre dont je dispose pour me pencher sur mon passé et en particulier sur celui de mon père que j’ai très peu connu car nous a quitté alors que je n’avais que cinq ans. Je tente aujourd’hui une biographie sur la base de sa fiche matricule récupérée auprès des archives départementales qui me sert de fil rouge dans ce labyrinthe. L’objet de ma présence sur ce forum c’est que d’après sa fiche matricule il a fait partie de votre grande famille du 11 février 1944 au 1er octobre 1945 avec les affectations suivantes :
• 11/02/44 détaché à la DGSS (BCRA) à Alger
• 26/05/44 détaché au Centre spécial d’organisation et d’instruction des unités légères de choc et d’assaut de Staouéli à Alger. A la même date il cesse d’être détaché à la DGSS pour être muté au COSULAC
• 17/07/44 passe au COS
• 29/12/44 passe au groupe de commandos d’Afrique
• Du 20/01/45 au 9/02/45 participe à la campagne d’Alsace
• 25/04/45 passe la frontière Allemande et participe aux opérations de nettoyage de la Forêt Noire
Voilà brièvement résumé sa carrière parmi vous.
Et c’est là que les questions commencent ;
1. COSULAC et centre spécial d’organisation et d’instruction des unités légères de choc et d’assaut est-ce la même chose ?
2. Qu’est-ce que le COS de 1944 à Alger ou en Afrique du Nord ?
3. Pour ces campagnes en France (Alsace) et en Allemagne (Forêt Noire) parlait-on encore du Groupe de Commandos d’Afrique ou bien s’agissait-il déjà du 5ème bataillon de choc du 3ème groupement de choc ?
4. je suppose qu’après le début de la campagne de France, la « base arrière » des commandos à Saouéli en Algérie fonctionnait toujours pour former des commandos qui rejoignaient leurs anciens pour remplacer les camarades tombés ou blessés lors des combats.
Voilà, vous savez tout. Si vous avez des réponses je suis naturellement très intéressé.
J’ai déjà parcouru votre site qui m’a bien éclairé et qui montre un grand professionnalisme, félicitation, et bien d’autres sur le Net mais sur ces points précis les réponses ne semblent pas avoir déjà été données.
Pour conclure je me permets d’emprunter un slogan malheureusement à la mode : JE COMPTE SUR VOUS.

Bonjour Rodolphe,

Tout d'abord bienvenue
je vais essayer de répondre à la question 3 :

3. Pour ces campagnes en France (Alsace) et en Allemagne (Forêt Noire) parlait-on encore du Groupe de Commandos d’Afrique ou bien s’agissait-il déjà du 5ème bataillon de choc du 3ème groupement de choc ?

Le Groupe de Commandos d’Afrique devient 5 bataillon de choc début janvier 1945, il vient de terminer les opérations de Belfort. Les combats en Alsace puis plus tard en Allemagne ne commencent que fin janvier 1945 avec la liquidation de la Poche de Colmar

Bruno

Re,

La question 1 me hantait, alors ...

1. COSULAC et centre spécial d’organisation et d’instruction des unités légères de choc et d’assaut est-ce la même chose ?

Dans le livre de Maja Destrem (p 25), COSULAC signifie Centre d'Organisation Spéciale des Unités Légères d'Assaut et de Choc

Ce doit donc être la même chose
Bruno

Bonjour bienvenue ;o)

Re,

2. Qu’est-ce que le COS de 1944 à Alger ou en Afrique du Nord ?

Pour COS, j'ai trouvé dans le même livre (Les commandos de France - p 193) une note de service du Centre d'Organisation Spécial, situé à Sidi Ferruch (dépendant de la division territoriale d'Alger, 19e corps d'armée) et commandé par le Lt-colonel Gambiez

Bruno

Bonjour et bienvenue sur le forum, je penses que tu trouvera réponse a tes questions ici ( et c'est déjà le cas a ce que je vois)

Je t'ouvre l'accès au reste du forum

Merci à Lilian pour son accueil et à BKLX pour sa réactivité. Je me doutais que j'étais sur un site sérieux j'en ai la preuve, bravo.
Il m'a fallu un temps de réponse car entre temps je suis allé voir sur une carte comment se situaient les différentes affectations. Alger (DGSS), Staouéli (COSULAC) et Sidi Ferruch (COS), on est très proche.

Merci au chasseur tissot pour son accueil. Je sais que vous êtes toujours à l'affut de documents, de photos ou de toutes autres informations, je ne suis malheureusement pas d'une grande aide. La seule chose que j'ai récupérée de cette période c'est la citation à l'orfdre de l'armée du groupe de commandos d'Afrique signé Charles de Gaulle en mauvais état.

Bonsoir et bienvenue Rodolphe sur le Forum.
Sûr que toutes les réponses à vos questions sont ici : bonne lecture à vous.

Hé les gars, il reste la 4e question de Rodolphe!

Bruno

D'après le JMO, non, et vu les difficultés pour les Commandos de France de quitter l'Algérie ça se comprend. Les renforts viennent généralement des maquis et des jeunes résistants des grandes villes qui s'intègrent aux unités constituées. ça se voit particulièrement bien dans le cas de Louis pour le Bataillon de Choc, du grand père de Jibou au 2ème Choc, du père de Camtom et du 4ème Commando aux Commandos de France.

Bonjour et bienvenu... Je confirme le C.O.S.U.L.A.C et le C.O.S sont les mêmes entités..Je note que votre père était à Staouéli en même temps que mon oncle (juillet 44 , venant du 4éme R.C.A )A proiri , aux dires des anciens Chocs que je cotoie , le C.O.S a cessé ses fonctions fin Aout 44 pour cause de débarquement... Cdlt

Bonjour à tous, et merci en particulier à Burgé, Ines et Simorre pour leur voeux de bien venue.
Pour Ines : j'ai posé la quatrième question en raison du parcours de mon père qui après s'être évadé de France à rejoint l'Afrique du Nord et les unités que vous connaissez pour rejoindre quasiment un an après leur départ d'Afrique le groupement de commandos d'Afrique pour leur campagne d'Alsace. Et comme le confirme Simorre, le COS qui a cessé ses activités en 44 a quand même formés des commandos qui ont servis sur des théatres d'opérations.
Pour Somorre : Mon père s'appelait Auguste Beaufils, il était garde au Puy en Velais avant de s'évader de France, d'être fait prisonnier en Espagne d'où il à rejoint l'Afrique du Nord à Casablanca pour être dirigé vers le dépôt commun de la garde à Alger et l'EHR. I est ensuite détaché à la DGSS (BCRA) à cmpter du 11 février 44. Il et affecté au GCA le 29 décembre 44 peut-être à la fin du COS. Tout ce petit historique tiré de sa fiche matricule pour dire que toutes informations éventuelles sur des anecdotes de cette époque ou sur des camarades ayant connus mon père me toucheraient profondément.

Au fait, les Commandos d'Afrique étaient divisés comme ceux de France en 1er, 2ème, 3ème Commando. Savez-vous auquel il appartenait?

@rodolphe: je te conseille le bouquin de Gmeline sur les commandos d'afrique, tout comme le bouquin de muelle sur le bataillon de choc celui ci est une reference avec pas mal de photos.

Valentin: il vaut mieux l'autre de Muelle sur les Chocs et les Commandos

@ines: il me semble que le bouquin sur les chocs et commandos (celui avec la couverture noire et la photo avec le char) reprends des passages des differents livres de muelle consacrés au bataillon de choc et aux commandos d'afrique. Mais le bouqin dont tu parles traite peut etre plus la campagne d'alsace et d'allemagne que les autres.

Valentin, l'intérêt, c'est qu'il suit les opérations très en détails, non seulement pour les Chocs mais aussi pour tous les Commandos, et à l'intérieur de chaque unité, il y a souvent le détail pour chaque Commando "interne", - 1er, 2ème, 3ème,... - et parfois par peloton et à la fin, une chronologie assez précise, (comme Gmeline, d'ailleurs), donc on a aussi un peu une vision d'ensemble des opérations auxquelles ils participent. Mais pour les Africains seul, c'est sûr que Gmeline suffit.

Valentin, Inès,

de quel autre livre de Muelle parlez-vous?

Bruno

Bataillons de Choc et Commandos de la 1ère Armée, Des Vosges à l'Allemagne, 1944-45

Merci Inès, je ne l'ai pas et vais donc essayer de le trouver!

Bruno

bonsoir à vous, en ce moment je me promène d'Afrique du Nord à l'Indochine en passant par l'Allemagne pour finir en France. En effet, mon père à pas mal bourlingué et comme je suis en train de retracer son parcours je change parfois un peu d'horizons.
Pour répondre à Ines je ne sais pas répondre à sa question. Je suis seulement sûr que c'était les commandos d'Afrique et à partir de la campagne d'Alsace le 20 janvier 1945 sans compter son transfert d'Algérie où il a été affecté à compter du 29 décembre 1944.
Pour ce qui concerne ma lecture merci à simorre pour ces propositions. J'avais noté en fouinant du le Net les titre suivants :
- ils ont libéréla Loraine et l'Alsace (sept 44 - février 45) de Muelle
- bataillons de chocs et commandos de la 1ère armée - des Vosges à l'Allemagne 1944-1945 de Muelle
- les unités de chocs 44-45 je n'ai pas noté l'auteur
- commandos d'Afrique de l'Ile d'Elbe au Danube de Gmeline
Est-ce un bon choix ? Ya-t-il redondance ? Par le ou lesquels vaut-il mieux commancer ? Mon objectif est effectivement d'essayer d'imaginer ce qu'il a pu vivre.

Pour les Commandos d'Afrique, pas de problème, c'est Gmeline. Mais ce que je ne comprends pas, c'est ce qui se passe avant : il resterait à Sidi Ferruch jusqu'en décembre 44?

Bonjour Rodolphe

alors ils ont libérés l'alsace et la lorraine n'est pas tres complet, il traite des operations en general et reprend des passages des livres de muelle et gmeline, par contre il explique bien les operations generales pour la liberation de l'alsace et la lorraine.

Je vous conseillerai de commencer par Gmeline, qui vous permettra de connaitre l'histoire des commandos d'afrique et ensuite d'enchainer avec le bouquin de muelle sur les commandos et bataillons de choc de la premiere armée des vosges à l'allemagne.

le livre les unités de choc 44-45 traite de certaines opérations, par exemple pour les commandos d'afrique ils parlent uniquement de la prise du cap negre.

bonjour à tous.
Je me suis absenté et je n'ai donc pas pu réagir tout de suite. De plus je viens de galérer pour me connecté à cause de mon mot de passe que j'avais qulque peu oublié. Tout est résolu je peu donc répondre à ceux qui ont eu la gentillesse de s'intéresser à mon cas.
Pour répondre à Ines, mon père s'est évadé de France en août 43. Fait prisonnier en Espagne il regagne l'Afrique du nord en s'embarquant à Malaga pour Casablanca. Comment et pourquoi je ne sais pas. Ensuite il est dirigé vers le dépôt commun de la Garde à Alger (après l'armistice il était garde en zone libre - Auvergne). En mai 44 il est détaché à la DGSS/COSULAC avant de passer au GCA en décembre 44 groupe qu'il rejoint en Alsace. Est-ce qu'il a fait de la formation ou de l'instruction pendant tout ce temps je ne sais pas.
Les fiches matricules ressemblent à un sommaire de livre dont il faut ensuite écrire tous les chapitres, c'est ce que je tente de faire.
Je pense qu'il va falloir que je rende visite aux archives de Vincennes, mais avant je voudrais avoir une idée plus précise de son parcours afin de rechercher au bon endroit. C'est pour ça que la lecture d'ouvrages de référence me sera utile. J'en profite pour remercier également Tissot pour ces conseils de lecture qui répondent tout à fait cet objectif.